Commentaires sur l'actualité dans la LHJMQ

CHICOUTIMI - Quoi de mieux que d'affronter les Remparts de Québec en séries éliminatoires? Les ennemis jurés des Saguenéens de Chicoutimi font tant rager les irréductibles supporteurs des Sags qu'ils rêvaient depuis des lunes de prendre une douce revenche suite à l'amère défaite subit aux mains de ces mêmes Remparts en 2002 alors que les Diables Rouges de la Vieille Capitale l'avait brillamment emporté en quatre parties.

Pire encore, les Saguenéens alignaient cette saison-là un intéressant quatuor de joueurs d'avant. Non seulement ils alignaient le joueur le plus utile au Canada, Pierre-Marc Bouchard, mais ils avaient aussi sous la main les Pierre-Alexandre Parenteau, Christian Larrivée et Éric Bétournay, tous des joueurs qui avaient atteint la marque respectable des 100 points en saison régulière.

On ne se le cachera pas, l'arrivée de Richard Martel a relancé au Saguenay l'engoûtment que les amateurs de hockey de la région avaient pour leurs Saguenéens il y a quelques années. Sur tous les murs, sur toutes les radios, sur Internet, à la télévision, ce sont des Saguenéens partout. Quand les Saguenéens jouent au Centre Georges-Vézina, c'est le calme plat partout. En plus des 4649 et très enviées places disponibles dans le dommicile des Saguenéens, les amateurs vibrent sous la voix de Serge Cloutier et Gaston Sénéchal. Eux aussi étaient à Québec lors du revers fatidique... Eux aussi voulaient la revenge. La bataille du Parc des Laurentides qu'on l'a surnommée.

Rapidement dès le début des hostilités, les journalistes couraient partout. Qui réussirait à faire bouillir un des deux Rois. Le King du Saguenay ou celui des Remparts? Les deux n'ont pas leur langue dans leur poche. Et ça tout le monde le savait avant même qu'une première mise en jeu soit effectuée. Réjean Tremblay du journal La Presse a rapidement qualifié de Village la ville de Québec pendant que Ray Cloutier s'attaquait sans hésitation à un des auteurs des succès des Saguenéens. Ses théories, en passant, se sont dailleurs terminées en queue de poisson à l'ami Ray...

Avec leur saison surprise, les Saguenéens ont réussit à voler la place qui revenait aux Remparts selon les prédictions des experts. Mieux encore, les Saguenéens ont bénéficié d'appréciables dividendes quant aux trois transactions qu'ils ont effectué avec les Remparts. Marek Zagrapan, qui en a surpris plus d'un cette saison a largement valu le prix exigé par le Directeur général des Remparts, Patrick Roy. Pour un choix de deuxième ronde, l'entraîneur Richard Martel a pu compter sur les services du rapide joueur de centre qui a amassé 82 points dès sa première année dans le circuit Courteau.

Deuxième carte cachée dans le jeu de Richard Martel, le longiligne joueur de centre Nicolas Blanchard, sélection des Saguenéens au dernier repêchage. À noter que le choix qui a permis aux Sags de sélectionner Blanchard avait été acquis de la transaction envoyant Mathieu Melanson chez les Remparts. Le Mathieu Melanson qui jouait sur un 3e trio à 18 ans chez les Saguenéens... Finalement, Alexandre Vincent a permis aux Sags d'aligner des victoires tout au long de la saison. Il a aussi été l'auteur de performances dignes de mention au Centre Georges-Vézina lors des présentes séries. Le cerbère des Sags est lui aussi un cadeau des Remparts. L'ex-patron des Rouges, Raymond Bolduc, avait fait don d'un septième choix en 2003 pour les droits sur le joueur Pierre-Marc Bouchard, qui n'a, pour le bon de la question, jamais pointé le nez dans la Capitale.

Aux yeux de plusieurs, Patrick Roy a lui même courru à la perte de ses valeureux Remparts. En date d'aujourd'hui, à la veille des post- mortem des journalistes de Québec, le nom de Jonathan Boutin revient de plus en plus dans les conversations. Que fesait-il devant le filet alors que Maxime Joyal avait mené les siens à la victoire toute la saison? Pire encore. Maxime Joyal a été un des auteurs principaux des succès des Remparts sur les Saguenéens cette saison. Quel bordel... Quelle erreur!

Si à Québec on se tiraille, on se chamaille, au Saguenay c'est la fête, c'est la joie. Les guerriers de l'entraîneur-chef Martel sont acclamés partout ou ils se présentent. Leur courage, leur détermination et leur force de carractère en frappe plus d'un. D'ailleurs, la plus belle marque de reconnaissance envers les joueurs des Sags vient de l'enthousiasme des partisans. S'ils avaient démontré beaucoup de ferveur à Baie-Comeau, c'est vraiment à Québec que les partisans des Bleus se sont faits les plus bruyants. En trois matchs, ils ont été crié les célèbres Go Sags Go par milliers au Colisé. Aux dires des joueurs, ils se sentaient à dommicile. Ce n'est pas sans rappeler le 5e match de la série Remparts-Saguenéens de 1975 alors que Daniel Poulin, le joueur natif de Ville de La Baie avait donné la victoire aux siens devant plus de 1000 partisans déchaînés des Sags qui enterraient la foule du Colisé Pepsi. Plus ça change...

La préparation des troupes de Richard Martel semblait vraiment à point. Preuve à l'appui, à partir du 4e match, ce fût l'affaire des Saguenéens. Sur la galerie de presse des Remparts, les journalistes étaient même surpris de l'exécution et du jeu d'ensemble des Sags et la supériorité des Bleuets ne fesait plus de doûtes. Pourtant, en début de saison, ces mêmes experts prédisaient tous une saison bien moyenne des portes-couleurs du Saguenay qui devraient faire avec une jeune défensive et disons-le inexpérimentée suite aux importants départs des leaders à la ligne bleue: Rosario Ruggeri, Martin Chabot et Julien Lavoie.

Alors que les vétérans des Sags ont connu une excellente série, ceux des Remparts se sont faits fort discrets. Les Josh Hennessy, Michael Tessier, Evan Shaw, Mathieu Melanson et Alexander Radulov ont été éclipsés. Les Lascek, Zagrapan, Desharnais, Lemieux, Marcotte, Roy et compagnie leur ont volé la vedette. Même le petit Francis Verreault-Paul a démontré plus de carractère...

Chose certaine, la série entre Remparts et Saguenéens aura été enrichissante sur plusieurs points de vue. L'importante couverture médiatique des deux régions y était probablement pour beaucoup. Du début à la fin, le spectacle fût enlevant. Que Chicoutimi ait gagné ou Québec perdu, les deux organisations en sont sorties largement grandies. Pour certain, l'expérience des Saguenéens aura eu raison. Pour d'autres, c'est l'entraîneur Richard Martel et la préparation de son club. Certains mêmes osent parler de l'arrogance de Patrick Roy qui...

Il ne faut pas virer fou non plus... Mais entre quatre yeux, le plus bel uniforme des deux l'a emporté. Bleu Royal comme Royaume et Roi. Il ne manque que deux lettres en bleu et Richard Martel et sa gang les veulent.

Go Sags Go!

CHICOUTIMI - Inutile de mentionner que la récente saison des Saguenéens de Chicoutimi en a surpris plus d'un. L'offensive des Sags, sa jeune défensive et leurs gardiens de buts auront finalement réalisé la troisième meilleure fiche au classement général du circuit Courteau, eux qui ont lutté jusqu'en mars avec l'Océanic de Rimouski pour le premier rang dans la division Est. Le revirement fatal de la formation du Bas-Saint-Laurent aura finalement eu raison des performances au-delà des attentes des irréductibles des Saguenéens.

Vient maintenant le temps pour les portes couleurs du Saguenay de montrer leur savoir faire en séries d'après-saison. Riches d'une expérience de 18 matchs des séries éliminatoires la saison dernière, les vétérans des Sags ont une commande intéressante sur les bras: conduire les Sags à la victoire.

Dès le départ, les ouailles de Richard Martel ont la chance d'en venir aux prises avec une des formations qui soulève l'intérêt des irréductibles des Sags: le Drakkar de Baie-Comeau. D'autant plus que l'entraîneur et directeur-gérant des Sags Richard Martel a quitté l'organisation du Drakkar la saison dernière, après une alliance d'un peu plus de 5 avec Baie-Comeau. Après de virulentes déclarations du vétéran, Martin Mandeville et la réplique de l'ancien du Drakkar Alexandre Lamarche, l'ambiance des séries n'a pas tardé à s'installer dans les deux régions voisines dans la physionomie de la Belle Province.

Au premier regard, les Saguenéens partent grands favoris pour rafler les honneurs de cette série. En fait, tous les experts prédisent une victoire des Saguenéens sur le Drakkar, qui a terminé 32 points derrière les Sags. En offensive, les joueurs des Saguenéens se distinguent de façon éloquente: Maxime Boisclair (108 points), David Desharnais (97 points), Stanislav Lascek (90 points), Marek Zagrapan (82 points) et Francis Lemieux (82 points) figurent tous devant le premier marqueur du Drakkar, Jean-François Jacques (78 points).

Au chapitre des buts marqués, Chicoutimi figure loin devant Baie-Comeau. En moyenne, l'offensive des Saguenéens a produit 3.77 buts par partie alors que celle du Drakkar faisait mouche en moyenne 2.97 fois par rencontre. En défensive, Chicoutimi ont accordé 217 buts en 70 rencontres alors que Baie-Comeau ont alloué 280 buts à leurs adversaires.

En comparaison, c'est le jeu de puissance des Sags qui saute le plus aux yeux. C'est ce dernier, après l'Océanic de Rimouski, qui fut le plus menaçant tout au long de la saison, avec 109 filets en supériorité numérique. Le jeu de puissance des Saguenéens a une moyenne de 23.6% alors que celui du Drakkar s'est fait discret avec un maigre 15.5%.

Fort à parier que les gardiens respectifs lors des prochaines séries seront Alexandre Vincent pour les Saguenéens et Michael Dupont chez le Drakkar. Les deux cerbères attirent brillamment l'attention des dépisteurs en vue du prochain repêchage de la Ligue nationale et de bonnes séries pour un des deux pourrait lui faire gagner des points. Toutefois, il serait banal de négliger l'importance des séries éliminatoires que possèdent les deux numéros 2 des formations respectives: Brandon Verge et Loic Lacasse.

En 8 rencontres, les Saguenéens ont récolté 4 victoires, été défaits à 3 occasions (dont une en prolongation) et ont récolté un verdict nul pour une récolte de 10 points sur une possibilité de 16. Chez le Drakkar, c'est une récolte de 7 points (3-4-1) sur une tentative de 16 qui aura caractérisé leurs affrontements contre les Saguenéens.

Ce sont les Saguenéens qui ont été les plus dominants en territoire local avec un revers seulement tout en ayant maintenu un impressionnant 36% d'efficacité en supériorité numérique contre le Drakkar.

Au niveau de la robustesse, il ne fait pas de doute que le Drakkar parte avantagé avec le colosse de 6'3, Jean-François Jacques. Celui qu'on surnomme le train a connu sa deuxième meilleure récolte cumulée en saison face aux Sags, 1 point derrière Lewiston. En 8 rencontres, le 89 du Drakkar a inscrit 5 filets tout en amassant 7 mentions d'aides pour 12 points. Chez les Saguenéens, c'est Maxime Boisclair qui affiche la meilleure récolte offensive. En 8 parties, le premier marqueur des Sags a inscrit 8 buts et 8 passes pour 16 points, une moyenne de 2 points par partie.

La série débute vendredi au Centre Georges-Vézina de Chicoutimi et comptez sur Saguenéens et Drakkar pour la rendre fertile en émotions. Richard Martel rêve de battre et éliminer son ancienne formation et cette dernière fonde tous les espoirs de surprendre les Saguenéens pour se glisser en deuxième ronde. Deux formations bien différentes mais qui au fond, se ressemblent beaucoup...

CHICOUTIMI - Sur le même air d'aller qui les transportait en mars et avril derniers, les Saguenéens de Chicoutimi démontrent à ce jour le meilleur dossier dans le circuit Courteau. Comptant sur un des trios les plus dominants de la ligue depuis le début de la saison, les Saguenéens n'affichent pas encore de défaite en temps règlementaire malgré la perte de plusieurs vétérans, indice qui ont poussé les experts à entrevoir quelques difficultés chez les Saguenéens en vue de la prochaine saison qui s'est entamée le 16 septembre dernier.

Non seulement les Saguenéens font mentir les experts et leurs propres partisans, affichant la troisième meilleure défensive du circuit au chapitre des buts accordés, l'équipe dirigée par Richard Martel a déployée la meilleure offensive parmis les 16 formations du circuit, avec un impressionnant total de 38 buts depuis le lancement de leur 32e saison dans les rangs du circuit junior québécois.

Pas étrangers aux récents succès des Sag's, Maxime Boisclair, Marek Zagrapan et Stanislav Lascek complètent présentement le trio le plus productif de la LHJMQ avec un grand total 18 buts, 25 passes pour 43 points en seulement 8 rencontres. Deux victoires des Saguenéens ont notamment été acquises contre les prétendants au trophée Jean-Rougeau, l'Océanic de Rimouski. À deux reprises, tout d'abord à dommicile puis à l'étranger, les Sag's ont vaincu la formation du joueur étoile, Sidney Crosby.

Les Saguenéens peuvent aussi miser sur deux autres bons trios qui supportent leur première force de frappe. Les David Desharnais, Francis Lemieux, Nicolas Blanchard, Francis Verreault-Paul et Brent MacSween connaissent eux aussi d'excellents débuts de saison. Il est fort perceptible à l'heure actuelle que la force majeure des Saguenéens en 2004-2005 sera l'offensive, comptant notamment sur un des bons quatuors de centre du circuit.

L'équipe de l'entraîneur qui s'est emparé du cinquième rang au chapitre des victoires dans l'histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec reste invincible à l'étranger jusqu'à maintenant en quatre parties, avec leurs gains à Victoriaville, Rimouski, Drummondville et leur match nul dans la Vieille Capitale. D'ailleurs, cette domination chez l'adversaire n'est sûrement pas étrangère aux récents succès des Saguenéens, eux qui n'ont enregistré qu'une seule fois dans toute leur histoire une fiche supérieure à 0.500 à l'extérieur du Centre Georges-Vézina. Rappelons-nous que lors du mois de février dernier, Richard Martel avait sévèrement critiqué le caractère de ses joueurs face aux insuccès de la formation saguenéenne à l'étranger.

Nouvellement acquis, Brandon Verge n'a participé qu'à deux matchs des siens depuis le début de la saison. Le brio du cerbère chicoutimien de 18 ans, Alexandre Vincent, a forcé le pilote des Bleuets à l'insérer dans l'alignement partant probablement plus régulièrement que l'aurait prévu plusieurs personnes. D'ailleurs, le grand 6'04'' des Sags surprend la délégation de dépisteurs couvrant les matchs des Saguenéens. Son calme et sa sérénité devant les filets n'est qu'admirable pour un gardien de son âge. Si Marek Zagrapan sait attirer les regards chez les pros, Alexandre Vincent fait présentement écarquiller bien des yeux.

En défensive, même constat. Les jeunes défenseurs des Sag's prennent de belle façon la relève des vétérans. Nicolas Marcotte, Marc-André Roy et Julien Brouillette jouent de bonnes parties. Inquiets des départs des Martin Chabot, Rosario Ruggeri et Julien Lavoie, les partisans des Sag's aprennent maintenant à connaître les Guillaume Lépine, Mathieu Bolduc et Travis Coles. Certes moins matures, l'évolution des jeunes défenseurs des Saguenéens se fait de manière remarquable. Le travail acharné de Yannick Jean porte fruit. S'il y en a qui peuvent se réjouir de cette sécurité en défensive, ce sont les supporteurs des Saguenéens, qui ont été nombreux à venir démontrer leur appui à leur équipe préférée lors des dernières séries éliminatoires.

La saison reste bien jeune pour les saguenéens mais l'engoûtement pour les Sags ne se réflète pas seulement sur la glace. Lors de la dernière campagne de vente de billets de saison, les Saguenéens ont vendu plus de 1100 billets saisonniers en vue de la campagne en cours, un record nouvellement établi par la direction des Saguenéens depuis l'arrivée de cette belle tradition de hockey au Saguenay. Il ne fait plus aucun doute, les Sag's sont devenu l'équipe de hockey favorite des supporteurs les plus inconditionnels dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean.

Si les huit premiers matchs auront permis de démontrer de belles choses chez les Saguenéens, il ne faut pas perdre de vue la réalité qu'une saison comporte 70 joutes et que comme toute bonne équipe de hockey, les joueurs des Sag's traverseront des périodes plus creuses. Ce qui pourrait faire une des forces des Saguenéens, c'est la manière et les moyens pris pour passer au travers de ces périodes plus difficiles. Et gagez sur Richard Martel pour tirer de son sac, milles et une manières d'y arriver!